Zélie Carlstrein Fiche de personnage Hors RP
Prénom :Nina
Âge : 21
À quoi occupes-tu tes journées ? Ecriture, danse, chant, théâtre, jeux vidéos, sorties... Ma vie est un hobby :p
Expérience dans le RPG forum : Je roule ma bosse sur les forums rp depuis mes 11 ans.
Où as-tu trouvé le forum ? Dans les partenariats d'un autre forum.
Autres : J'ai craqué sur l'intro texte/musique du fofo, j'avoue. Ca claque !
Informations générales
Âge : 23 ans. Sexe : Féminin. Date de naissance : 03/03/1998 Nationalité : Américaine. Fonction : Outsider. Eclaireur.
Histoire Zélie vida d'un trait le shooter de rhum ambré qu'elle venait de se préparer, éclaboussant dans son geste brusque la table de quelques gouttes du liquide. Elle essuya le bois du revers de son poignet, parfumant sa peau laiteuse d'embruns d'alcool. La jeune femme se pencha pour remonter la fermeture de sa botte le long de son mollet nu. Elle se courba vers le miroir, orienta la lumière vers son visage et ajusta le rouge à lèvre carmin qui ornait sa bouche.
- Tu as deux minutes, Zél. La jeune femme pressa ses lèvres l'une contre l'autre et les relâcha dans un pop sonore. Ses doigts calmes vinrent se saisir de la cigarette presque entièrement consumée posée dans le cendrier. Elle en tira une longue bouffée, ferma les yeux, puis relâcha la fumée contenue dans ses poumons dans un souffle. Après avoir écrasé son mégot rougeoyant, elle se contempla durant de longues secondes. Un éclair de détermination passa dans ses prunelles, elle se redressa puis se dirigea à pas décidés vers l'homme qui l'attendait dans l'embrasure de la porte. La jeune femme le suivit, silencieuse, jusque dans les coulisses. Elle le sentait, derrière elle, la langue pendante comme un chien en chaleur. Son regard incandescent vint épingler celui de l'homme au moment où il posa sa main sur ses fesses.
- Tu ferais mieux de ranger ta main. Je suis stripteaseuse, pas pute. Elle avait craché ces derniers mots.
C'était la même chose tous les soirs. Les regards, les railleries, les mains qui s'abandonnent. Un billet dans le soutif. Deux billets dans le string. Les propositions graveleuses, les mots dégoulinants dans les bouches capiteuses. Les filles, les hommes. Et range ta main, j'suis pas ta pute, me suis pas, j'veux pas de ton argent...
Zélie enfila son jean, au saut du lit. Les cheveux encore ébouriffés par sa courte nuit, elle sautilla d'une jambe à l'autre jusqu'à sa salle de bain, remontant le pantalon jusque sur ses hanches avec empressement. Elle se saisit rapidement de son t-shirt, posé sur le rebord du lavabo, puis le passa sans attendre. Face au miroir, elle tâcha de discipliner ses cheveux courts sans vraiment y parvenir, puis fini par abandonner pour courir dans l'unique pièce de son petit studio. Elle attrapa des chaussettes propres dans le tiroir de sa minuscule armoire puis les enfila tout en cherchant ses chaussures. L'heure tournait, elle avait rendez-vous au tribunal dans peu de temps et la route était longue. Aujourd'hui devrait être le dernier mot, le point final à toute cette histoire qui avait profondément terni son enfance et son adolescence. Elle avait hâte de mettre tout ça derrière elle. Elle ouvrit la petite fenêtre qui donnait sur les escaliers de secours puis passa la tête à l'extérieur. Ses chaussures étaient là, posées sur le métal, vestiges de son arrivée tardive et de sa dernière cigarette, fumée avant de dormir. Elle les attrapa dans un geste brusque, se cognant au chambranle de la fenêtre dans un bruit mat. Un feulement traversa ses lèvres alors qu'elle pressait sa phalange meurtrie contre sa bouche pincée, cependant elle ne s'interrompit pas et glissa ses pieds dans ses chaussures abimées. Elle était bien loin des petites tenues et des talons hauts, des spots, du rouge à lèvres, de la féminité poussée à l'extrême. Dans ce petit une pièce New Yorkais dénué de charme, Zélie était simplement Zélie. Pas de surnom stupide et dégradant, juste la jeune femme qu'elle tâchait de devenir, difficilement. Mais c'était mieux que rien. Un coup d'oeil et une exclamation plus tard, elle se saisit des clés de sa voiture et sortit en claquant la porte, sans savoir qu'elle ne remettrait plus jamais les pieds ici.
- Nous sommes le 28 Février 2021, à Twenty-One. Je déclare l'audience finale du procès Carlstrein ouverte. Le plaignant peut s'avancer à la barre. Il avait toujours l'air aussi misérable, avec son crane rasé de façon inégale sur les côtés, ses tatouages de mauvaise qualité et son regard bovin. Le beau rejeton Américain, dans toute sa splendeur ! La copie conforme de son père, de leur père. Franck Jr. adressa un coup d'oeil à Zélie en passant, l'air plein de ressentiment et d'accusations. Il savait qu'il ne gagnerait pas ce match, ni le tournoi. Elle avait joué ses cartes intelligemment et serait aujourd'hui acquittée, ou du moins elle l'espérait.
- Si vous pouviez nous rappeler l'énoncé de votre plainte, monsieur Carlstrein, pour les jurés. - Coups, blessures, tentative de meurtre sur ma personne. Je maintiens ma plainte contre Zélie Carlstrein, ma demie soeur. C'est tout ce que j'ai à dire. - Dans ce cas... Vous pouvez aller vous rasseoir. Miss Carstrein, si vous voulez bien prendre place à la barre.
C'était maintenant. Son avocat avait déjà bien fait son travail durant les précédentes audiences, faisant avouer à Franck Jr à quel point il était responsable dans toute cette affaire. Elle n'avait qu'à raconter ce qu'il s'était passé, une fois de plus, une dernière fois.
- Miss Carstrein, la parole est à vous. - Vous tous ici connaissez l'histoire, elle n'a pas changé depuis le jour où ce procès a commencé. Je l'ai racontée de cette manière et la raconterait une nouvelle fois aujourd'hui. Franck Jr est mon demi frère, le fils de mon père et d'une femme que je n'ai jamais connu. Il n'a que deux ans de plus que moi, pourtant cela l'a toujours poussé à penser qu'il m'était supérieur. Il pense d'ailleurs que l'homme est proprement supérieur à la femme et... - Objection monsieur le juge, l'accusée tente d'influencer les jurés. - Rejeté. Continuez, mademoiselle. - Il pense que la femme est un jouet, en somme. Une poupée, un être destiné à le servir. Je ne suis pas, et n'ai jamais été de cet avis. Lorsque mon père a rencontré ma mère, une immigrée Japonaise, elle ne parlait quasiment pas anglais et subissait les brimades racistes de la communauté Redneck dans laquelle j'ai grandis. Mais ça ne dérangeait pas ma mère, elle ne les comprenait pas. Ou alors, elle jouait très bien la comédie. Dès lors que je suis née et que j'ai été en âge de comprendre ce que Franck Jr. disait, je me suis faite rabaisser, pousser, frapper, insulter, parce que j'avais une plus grande gueule que lui et que je ne cherchais pas à lui obéir. Je me faisais bousculer parce que j'avais les yeux bridés, cracher dessus parce que j'étais une fille, pousser parce que j'existais. Mais disons que j'ai appris à haïr les gars comme lui et à ne pas me laisser influencer par ce qu'ils pouvaient me dire. L'accident est arrivé il y a un an. Je l'ai surpris en train de frapper une gamine, derrière les caravanes, et je me suis interposée. Il m'a foutu plusieurs baffes mais j'ai tenu bon, jusqu'à ce que la gosse puisse s'en aller. Mais les coups ont redoublé, il hurlait, il jurait qu'il pouvait me tuer s'il le voulait. Quand il a sortit le couteau à sa ceinture, je lui ai craché dessus. Pour lui rendre la pareille, pour l'humilier un peu. Je ne pensais sincèrement pas qu'il allait me planter. Mais ça l'a rendu fou, je me suis débattue si fort qu'il n'a pas pu m'infliger de blessure sérieuse, jusqu'au moment où il m'a bloquée, le couteau au dessus de mon œil. Mon père, à force de chahuter, m'a apprit à me battre. Au couteau, comme au flingue et au corps à corps. Et voyez vous, même si Francky est un peu mou et un sacré monolithe... J'ai pu retourner la lame contre lui. Je cherchais pas à le tuer, juste à l'immobiliser pour qu'il me foute la paix. La preuve c'est qu'aujourd'hui, il se tient là, bien vivant. Si j'avais voulu le tuer je m'y serais prise autrement. Son avocat lui lança un regard d'avertissement, la poussant à ne pas aller plus loin. Zélie ferma la bouche, croisa les bras.
Je plaide la légitime défense. Je ne suis pas coupable. Ce furent ses derniers mots avant le verdict. Sans grande surprise de sa part, mais lui provoquant tout de même un intense soulagement, il fut en sa faveur. Les charges contre elles furent abandonnées, Francky fut même condamné à des travaux d'intérêt général pour coup, blessures et menaces. Zélie lança à peine un regard à son père lorsqu'elle passa près de lui. Elle savait très bien qu'il n'était pas fier d'elle, ou même d'accord. Elle savait très bien qu'elle n'avait plus sa place près de lui et cela lui allait parfaitement. Sa mère n'était pas là. Elle n'était plus là depuis longtemps.
Zélie sortit seule du tribunal, exactement comme elle était arrivée. Ses pas hésitèrent sur le parvis du bâtiment, elle décida d'aller chercher un chocolat chaud pour fêter sa victoire. Ses pas la conduisirent dans ces rues qu'elle connaissait par cœur. Twenty One avait été son refuge dans sa jeunesse, l'endroit où elle pouvait échapper à son crétin de frère. Il n'aimait pas la ville, alors elle l'adorait. Elle commanda le plus grand modèle de chocolat, demanda un supplément de chantilly et une boule de glace à la vanille puis s'installa à une table, face au téléviseur. Le son qui la parvenait était diffus.
Nous préconisons... Etat d'urgence... Restez chez vous... Explosions chimiques, c'est un danger réel pour... Zélie était seule dans le café, avec la serveuse. La jeune femme garda le silence durant de longues secondes, peu sûre de ce qu'elle avait entendu. Une angoisse sourde monta dans son ventre.
- Vous pensez qu'on devrait fermer la porte ? - Ma p'tite, si il y a eut des explosions chimiques je doute qu'un verrou nous protège de quoi que ce soit. Zélie haussa les épaules et décida de siroter son chocolat en silence, oubliant pour un instant les nouvelles qui venaient de lui être annoncées. Dans une petite demi-heure, elle serait sur la route pour New York.
- Petite, je vais fermer. On me prendra peut-être pour une folle mais je préfère aller m'abriter. - Vous venez de dire qu'un verrou ne nous protégera pas, où est-ce que vous voulez... - Je vais au Bunker A. Cette catastrophe nous pend au nez depuis trop longtemps, crois moi. J'ai pas envie de crever, et au pire... si il y a rien, bah j'aurais rien. Zélie poussa un grognement avant d'engloutir sa dernière cuillère de glace et l'ultime gorgée de chocolat, puis elle se dirigea vers la sortie. Un murmure d'inquiétude flottait sur la ville, un silence pesant envahissait certaines rues. Zélie referma les pans de sa veste sur sa poitrine, méfiante. Elle passa devant un couple, en pleine dispute devant une voiture à demi chargée, comme pour un déménagement.
- Chérie, des gens sont morts en Europe, on peut pas rester là, écoute moi à la fin ! - Tu attendras la fin de ma réunion ! Je l'attends depuis trop longtemps, un nuage ça n'avance pas si vite. Et puis moi je n'y crois pas. Zélie pressa le pas. Certaines scènes se répétèrent, dans la rue, elle entendit le nom du Bunker A voyager de bouches en bouches. Sa curiosité la poussa à prendre la direction de ce mystérieux Bunker, devant lequel elle s'était parfois attardée étant plus jeune. Son oncle Charles y travaillait lorsqu'elle était petite. Elle se souvenait de cette histoire de gaz lacrymogène, des blessés, de tout ce bruit dans les médias. Elle n'avait jamais pensé y mettre les pieds un jour. C'était une grande infrastructure à jamais en travaux. Elle n'avait jamais su qu'il était terminé, prêt à accueillir des gens.
Ce ne fut que lorsqu'elle passa le seuil de l'endroit qu'elle sut à quel point la situation était critique. Elle se rendit compte qu'elle resterait ici bien plus longtemps qu'elle ne l'avait pensé.
Description physique Zélie n'est pas très grande, un mètre soixante trois pour être plus précis. C'est une petite jeune femme à la silhouette fuselée, finement musclée et taillée par l'exercice. Un poids plume, des muscles secs et une morphologie harmonieuse, mixant courbes féminines et force discrète. L'on peut sentir beaucoup d'aisance, un dynamisme extrêmement présent et un corps particulièrement assumé. Son visage émane de cette pureté asiatique, une peau laiteuse sans imperfection et des traits très fins, délicats. Son regard est profond, si noir que l'on ne distingue quasiment pas ses pupilles, il est intense, bercé d'un feu presque violent. La puissance de ses yeux est renforcée par l'épais écrin de cil qui féminise son visage. Ses traits ont quelque chose de pulpeux, un côté qui lui vient davantage de sa famille paternelle. Sa bouche est bien dessinée, l'ourlet de ses lèvres est doux et serait sensuel si elle n'affichait pas constamment cet air à demi fermé. Après avoir porté ses cheveux très longs durant de nombreuses années, Zélie aborde une coupe courte pratiquement constamment décoiffée. Coupés juste en dessous des oreilles dans un carré déstructuré, ils lui donnent un air un peu fripon et sauvage qu'elle aime cultiver. Ses mèches sont d'un corbeau extrêmement intense, héritage de ses racines maternelles.
Description mentale Zélie est une jeune femme avec un caractère bien trempé. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et n'hésite pas à répliquer si on la pousse un peu trop loin. Malgré son naturel volcanique, la jeune femme se mure très souvent dans un silence contemplatif. Elle observe beaucoup, analyse les dangers. Elle a été habituée, plus jeune, à se méfier de son entourage et à considérer toute personne comme un ennui potentiel. En somme, elle accorde très rarement sa confiance. C'est une personne dotée d'une volonté à toute épreuve. Elle est prête à tout pour tracer sa route, peu lui importe la fin du monde ou les bombes nucléaires. Elle se fera sa place dans cet environnement et trouvera sa raison d'être. La mort ne lui fait pas peur, elle ne l'envisage pas. Zélie trouvera toujours un moyen de se tirer d'affaire, elle considérera toutes les issues et embranchements pour parvenir à ce qu'elle désire. En entrant dans le bunker A et en prenant part à la communauté, c'est sa volonté qu'elle met au service de tout le monde. Sa hargne, son agilité et son sang chaud. En dehors de ce côté volcanique, Zélie est une jeune femme qui aime rire et qui peu, malgré son aspect sauvage, se montrer attentionnée et à l'écoute des autres. Il est malgré tout rare de la voir accompagnée, la solitude étant sa plus vieille et meilleure amie.
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