- Eleonor Edvardsen.

Pourquoi était elle là ? Pourquoi avoir choisit de rejoindre ce Bunker ? Pourquoi se lier à ces gens, s'imposer des responsabilités, perdre sa liberté ? Leo l'avait démontré en demeurant durant ces 5 mois à la surface : elle savait se débrouiller seule, faire face à la difficulté et survivre. Elle n'avait jamais eu besoin du soutien de qui que ce soit, habituée davantage au rejet de ceux qu'elle aurait du considérer comme ses proches, et elle savait s'adapter. Trouver de quoi se nourrir, ou loger, se défendre, se soigner. Elle aurait pu continuer ainsi, faire face, alors pourquoi avait elle cédé à la facilité ?
Une question rhétorique. Elle connaissait très bien la raison de ce choix, qui avait été mûrement réfléchit. La question était plutôt : pourquoi même avoir songé à une telle solution ? Elle n'était pas du genre à aimer se mêler à une population, participer à une vie collective. Non pas que le travail la rebutait, elle était au contraire assez volontaire, toutefois elle n'avait en rien confiance en l'être humain. Pour elle, cette espèce n'était constituée - pour la majorité - que d'individus égoïstes et manipulateurs qui n'avaient aucun mal à retourner leur veste au moindre problème. Des êtres sur lesquels elle ne pouvait jamais compter, et qui de toute manière, l'appréciaient d'ordinaire assez peu. Pour ces raisons comme pour de nombreuses autres, elle n'avait aucune envie de se lier à eux pour espérer sa survie, et encore bien moins de dépendre d'eux. Et puis elle avait un tempérament trop solitaire pour cela. Alors oui, pourquoi avait elle un jour pensé qu'ils pourraient peut-être l'aider ?
En soit, cette interrogation également n'en était qu'à demi une. Ils avaient un abri sûr, des vivres, des biens, simplement l'idée rassurante d'une sécurité en laquelle tous pouvaient croire, offerts en l'échange de simples services disait-on. Des arguments convainquant qui en avaient tenté plus d'un, mais qui la laissaient - encore plus maintenant - méfiante. Elle craignait qu'il n'y ai anguille sous roche.

Et pourtant, même avec ces doutes, ces interrogations, un instinct qui la poussait à demeurer seule pour se conserver, elle était venue. Et elle ne savait pas encore si elle avait bien fait. A vrai dire, elle craignait même d'avoir très mal fait, et pour cette raison, elle se demandait : Pourquoi ?
Qu'est ce qui avait fait que ce jour là, elle avait cédé ? Comment avait elle pu se retrouver dans une telle position de faiblesse qu'elle avait cru son seul salut sous terre ? Comment avait elle pu y croire ?

En vérité, elle regrettait ce choix. Déjà à son arrivée, elle appréhendait les événements qui suivrait, mais maintenant que quelques jours étaient passés, où elle avait pu se reposer, se remettre de certains événements récents, elle prenait conscience qu'elle n'aurait jamais du venir. Elle se mettait en danger inutilement, abandonnant sa vie à des inconnus. Elle ne contrôlait rien, et cette angoisse lui était insupportable.

- Eleonor Edvardsen ?

La concernée releva la tête, tirée de ses sombres pensées soudainement. Son regard se dirigea naturellement vers le médecin qui l'avait appelé, debout à l'entrée de la salle d'attente. Un homme barbu aux cheveux bruns, semblant d'une taille et de corpulence moyennes, quoi que sa blouse semblait trahir une certaine musculature qui n'était pas forcément étonnante chez un médecin. Manipuler ou déplacer des corps demandait une certaine force et travailler dans un bunker où les blessés pouvaient être lourdement atteint devait forger.
La norvégienne ne tarda pas à se lever, consciente qu'elle avait du le faire attendre quelques secondes. Enfin lui même était arrivé avec plusieurs minutes de retard, et alors qu'elle même avait prit soin d'arriver en avance, elle n'en avait que davantage patienté.Enfin peu importait. Elle le suivit jusqu'au cabinet.

- Ou devrais-je dire Docteur Edvardsen? On est collègues, si j'en suis votre dossier.

N'importe quel être aurait pu esquisser un sourire, timidité polie ou modestie. Elle n'en fit rien, même si ce terme la faisait tiquer. Docteur. Elle en avait longtemps rêvé. Elle avait étudié pour, travaillé - et pratiqué diverses autres activités peu légales - pour, et finalement elle n'avait même pas pu finir sa formation. Ici pourtant, le manque de bras compétents - même un minimum - se faisait ressentir et très rapidement, on avait considéré qu'elle avait les compétences suffisantes pour exercer ce métier sous terre. On lui avait déjà donné une blouse, un emploi du temps, elle pourrait commencer d'ici peu maintenant qu'elle était officiellement considérée comme apte au travail. Toutefois elle avait la sensation d'usurper l'identité d'un autre en prenant un rôle que, six mois plus tôt, on ne lui aurait jamais cédé, mentant sur ses qualifications. Certes, elle ne le faisait pas sur ses compétences, cependant elle doutait que les mentalités aient si rapidement évolués, et quiconque saurait qu'elle n'était qu'une ancienne étudiante ne tarderait pas à ne plus avoir confiance en elle, à douter d'elle.
Enfin, tout ceci resta sous silence évidemment, et elle se contenta d'une réponse assez concise.

- En effet, mais c'est encore étrange de m'entendre appeler ainsi.

Eleonor n'était pas froide, ni sèche, pas plus qu'elle n'était agressive. Toutefois on pouvait voir en elle une certaine méfiance qui n'avait rien d'une timidité, qui imposait une certaine distance. Cet échange ne serait certainement qu'une évaluation professionnelle sans la moindre discussion. Ce ne serait pas ce rendez vous avec un médecin généraliste, où il alternait les interrogations personnelles et d'autres sur votre santé.

Elle le suivit jusqu'à une chaise où il l'invita à s'asseoir, alors que lui s'installait derrière un bureau. Peut-être fallait il commencer par quelques modalités avant qu'il ne s'assure qu'elle était apte à sortir ? Enfin ... Elle n'en savait rien. La norvégienne avait demandé à faire parti des Outsiders pour retourner régulièrement à la surface. S'assurer que ce monde ne changeait pas, qu'elle serait encore capable de s'y débrouiller si jamais elle prenait la décision de quitter le bunker. Des motivations purement égoïstes qui visaient à calmer ses angoisses, lui rappeler qu'elle avait encore le contrôle de la situation, mais dont elle ne ferait évidemment pas part. Tous penseraient qu'elle voulait aider, remplir sa part du marché en se faisant héberger ici, certainement. Toutefois, la décision ne se prenait visiblement pas immédiatement il lui fallait qu'elle passe quelques tests, de vérification ou d'interrogation elle n'en savait rien, mais c'était justement le but de ce rendez vous. Aussi attendit-elle d'en savoir un peu plus.

La jeune femme était surprise par le comportement du médecin. Prévenant, galant, l'on pourrait simplement résumer cela par une forme de gentillesse sincère. Une qualité qu'elle savait déjà en voie d'extinction il y avait de cela 5 mois, mais qu'elle pensait éteinte depuis le début de cette catastrophe, si bien qu'elle croyait que l'indifférence si ce n'était la cruauté étaient devenues les uniques sentiments et comportements qu'un survivant pouvait avoir. Ce même 6 pieds sous terre en effet. Leo avait eu l'occasion de côtoyer quelques communautés et n'avait eu aucun mal à comprendre comment fonctionnait ce nouveau monde. Lorsque certaines promouvaient l'entraide, il ne suffisait que d'une difficulté pour que l'égoïsme refasse surfasse et pour d'autre, la loi du plus fort s'appliquait déjà. Seuls les plus puissants survivaient, tandis que les faibles, blessés, enfants, parfois même les femmes étaient violentés, tués ou parfois même asservis. Les survivants solitaires n'étaient pas beaucoup mieux. Solitaires, terrifié, sans coeur, n'osant pas même s'approcher d'un blessé sur le sol pour mettre fin à ses souffrances sans craindre qu'il ne lui saute à la gorge.
Plus personne ne faisait preuve de pitié, de générosité, c'était à peine si l'on pouvait montrer une émotions sans que l'on ne se retourne contre vous. Déjà que le monde civilisé ne l'était plus que par quelques manières et politesse, le monde post-apocalyptique lui ne faisait preuve plus que de violence, de cruauté, au mieux une indifférence désagréable. Alors oui, même si Leo avait choisit de son plein gré de rejoindre un groupe, elle était persuadée que chacun aurait acquis ce comportement, de façon plus ou moins importante certes, mais bien sur que plus personne ne s'efforcerait d'avoir quelques attentions ou gentillesses.
Comme quoi tous les hommes n'étaient pas perdus. Au fond, elle était soulagée de découvrir qu'elle s'était trompée.

La norvégienne, une fois assise, suivit du regard le médecin, jusqu'à ce que finalement il ne lui explique les modalités à venir. Rien d'étonnant. Quelques tests de santé pour s'assurer que son corps était apte à survivre en milieu hostile. Rien qu'elle trouvait très utile dans son cas, si il ne pouvait pas le supporter elle serait certainement déjà morte, enfin ... Elle n'était pas du genre à taper un scandale pour trois fois rien. Si ça leur faisait plaisir ..
S'offraient à elle une sélection de différents bilans à faire. Bilans sanguin et endocrinien, certainement pour s'assurer qu'elle n'avait pas la moindre maladie ou infection, Vo2max pour mettre en avant sa capacité physique, du moins comment son corps consommait et utilisait l'oxygène ambiant en cas d'effort, etc. Des vérifications classiques, qu'elle imaginait ensuite suivies d'autres questions bien plus théoriques. S'assurer qu'elle savait manier une arme, savait se défendre, qu'elle était endurante ou avait des réflexe avait déjà été observé en salle d'entraînement. Elle imaginait toutefois que l'on vérifierait ses capacités intellectuelles, ses connaissances en médecine et qu'elle saurait faire les meilleurs choix en cas de problèmes à la surface. Simplement que ce rôle d'outsider médecin était fait pour elle au final.
Aussi hocha-t-elle simplement la tête, en ajoutant toutefois une légère précision.

- Vous pouvez faire l'HGPO aujourd'hui si vous le souhaitez, je n'ai pas mangé.

Habituée à un, parfois deux repas par jours, elle avait encore du mal à se faire à un régime alimentaire plus .. normal. Plus complet tout d'abord, à la fréquence de 3 par jours également. Si bien que jusqu'à maintenant, elle ne mangeait pas le matin, n'ayant pas faim. Sachant le test d'hyperglycémie provoquée se faisant à jeun, elle avait donc cru bon de le préciser. Et puis dans un autre sens .. Le bilan sanguin également était censé se faire le ventre vide.

Sans ajouter un autre mot, elle le laissa s'éloigner récupérer le matériel, pour finalement se rapprocher.

- J'ai pas besoin de vous dire par quoi je commence.

En effet non, elle s'en était vite doutée. Un regard vers le stéthoscope qu'il avait en main le lui avait indiqué.
Sachant qu'il était bien plus simple - comme efficace - de poser l'appareil à même la peau, l'étudiante baissa les yeux vers le vêtement qui recouvrait son buste. Un simple tee-shirt qui en avait vu plus d'une, pas spécialement moulant mais qui pourrait le gêner dans son auscultation.
Leo ne savait pas exactement comment ce médecin fonctionnait, elle avait pu en voir ne pas s'ennuyer à demander au patient de se déshabiller pour vérifier leurs différents rythmes. Peut-être étaient ils suffisamment habitués pour parvenir à faire fi des bruits de frottements, toutefois elle, avait toujours trouvé plus simple de se dévêtir. Pour cette raison, elle prit elle même l'initiative de retirer son tee-shirt, sans sembler le moins du monde gênée. Elle était assez professionnelle, comme plus assez pudique pour en avoir quoi que ce soit à faire.

- Je suis désolé d'avance, j'ai bien peur d'avoir les mains très froides...

- Ce n'est rien, je pense que le pavillon le sera encore davantage..

Une pensée prononcée à voix haute, un commentaire qu'elle aurait du avoir le réflexe de garder pour elle. Trop tard. Cet homme la mettait un peu trop à l'aise, du moins trop vite. Un peu plus et elle aurait même esquissé un léger sourire. Ce comportement la surprenait elle même, et l'intriguait. Ce médecin avait quelque chose qui la poussait à se détendre, c'était .. inhabituel.
Par la suite, la jeune femme le laissa l'ausculter, avant qu'il ne décide par quel ordre commencer ses bilans. Rien de très long d'ailleurs. La prise de sang ne lui faisait pas vraiment peur, les aiguilles comme d'ailleurs de nombreuses autres choses ne l'effrayaient pas, mais elle espérait ces modalités vite terminées. D'ailleurs, certainement pour aller plus vite, elle anticipa la suite des événements.

- J'imagine que ce rendez vous ne se contentera pas de simples bilans, n'est ce pas ?

S'il avait des questions, qu'il les pose, inutile de prendre des pincettes ou de faire durer ça en longueur, elle se doutait qu'il avait encore du travail après elle.

Le médecin était plus agréable que bon nombre de ses collègues, rencontrés au sein du bunker ou avant. Leo avait été habituée à ces infirmière qui, dans la précipitation, piquaient à côté de la veine, ou ces professionnels qu'un étudiant ennuyait plus qu'autre chose. Peu étaient encore à l'écoute après une dizaine d'années d'expérience et elle en avait vu plus d'un se montrer désagréable auprès des patients, voir irrespectueux. L'aspect hospitalier du monde civilisé lui avait plusieurs fois montré des aspects négatifs de ce métiers, et des conséquences qui lui déplaisaient. Le Docteur O'Hara quant à lui ... Lui en rappelait les points positifs, ceux qu'elle croyait disparu depuis longtemps. Un savoir faire certain, un ton courtois, un véritable désir de bien faire et bientôt .. Un réflexion argumentée, doute certain sur ses compétences.

Leo ne lui reprochait en rien les termes qu'il employait, pas plus qu'elle ne trouvait injustifiés ses appréhensions, toutefois .. Il était le premier à les prononcer à voix haute. Même elle d'ailleurs, n'avait gardé ces doutes que pour elle, dissimulés au fond de son esprit. Plus que cela, elle les étouffait, s'assurait de ne pas leur donner trop d'importance en y pensant. Lui, la poussait à s'y confronter.

La jeune femme demeura un moment silencieuse. Elle avait cessé déjà de maintenir la ouate sur son bras et une minuscule goutte de sang perlait à nouveau. Plusieurs pensées l'assaillaient alors, en échos aux paroles de son interlocuteur.
Pas assez d'expérience ? Pour quoi ? Désinfecter, recoudre une plaie ? Elle le faisait bien avant de commencer ses études tant son père revenait souvent blessé, et encore après lors de ses études, ou à la surface. Plus d'une fois elle avait du intervenir pour aider quelqu'un, parfois se soigner elle même. Le bandage qui entourait encore sa paume en était l'une des preuves encore visible.
Sinon cela, pour quoi n'avait elle pas assez d'expérience ? A la surface, le principal problème auquel elle pourrait être confrontée serait ce genre de blessures. S'assurer qu'une veine n'avait pas été atteinte, agir en conséquence dans un cas comme dans l'autre. Faire bien attention aux risques provoqués par le gaz, agir rapidement, avec dextérité. Ce ne serait pas la première fois.
Non .. Comme l'homme l'avait soulevé, le plus inquiétant demeurerait sa capacité à faire face à des événements. Prendre la meilleure décision, au meilleur moment, tout en prenant en compte cette marge d'erreur qu'il avait mit en avant, et l'accepter si jamais elle fonçait droit dedans.
Ceci, en serait elle capable ?

Eleonor avait déjà du faire face à des choix difficiles, et certains la hantaient toujours. Le plus traumatisant résultait d'une faute idiote, faite par une survivante terrifiée. Un mauvais réflexe,mouvement impulsif qui avait coûté la vie d'un homme, et nombre de ses nuits. Vivre avec n'était pas simple, tout comme elle savait qu'il ne le serait pas davantage si elle ne réussissait à sauver l'un de ses coéquipiers. Toutefois .. C'était mieux que de ne rien faire.

Après sa prise de parole, le Docteur finit par se détourner, semblant changer de sujet. Elle même resta silencieuse encore quelques secondes, puis elle prit la parole. Il lui offrait tout à fait l'opportunité de ne pas poursuivre cette discussion, toutefois .. Si elle n'était déjà pas capable de convaincre un professionnel, comment pourrait elle se penser apte à venir en aide aux autres ?
Leo se tourna alors vers lui.

- Je comprends votre point de vu, comme vos appréhensions, et d'ailleurs .. elles pourraient très bien être fondées. Je ne me suis jamais retrouvée seul soutien médical d'une équipe entière, pas plus que je n'ai déjà eu supporter le points d'erreurs fatales que d'autres me reprochaient. Toutefois j'ai déjà eu à faire face à certaines opérations délicates en tentant de venir en aide à d'autres groupes de survivants, ou à moi même et .. J'avais su me débrouiller. Je ne dis pas que ce sera toujours le cas, et c'est peut-être même certain que ça ne le sera pas mais ... Je ne pourrais de toute façon jamais apprendre à gérer de telles situations en me tournant les pouces ici. Et puis je ne peux simplement pas rester enfermée là, à m'occuper de patients ou aider aux cuisines, je préfère être utile autrement, d'autant plus que j'ai de l'expérience. Mais je ne servirai à rien en tant que mécanicienne, ou assaut, mes principales compétences sont dans ce domaine et il serait tout à fait idiot de ne pas en faire part alors que justement, trop peu de médecins acceptent de participer aux missions. Et puis dans tous les cas .. Il faudrait que j'apprenne à gérer le tout un jour, ou que je montre que j'en suis capable. Collez moi au basques un autre médecin attitré pour s'assurer que je ne fais pas de conneries si ça vous chante, mais rien n'assurera qu'il ne serait pas plus paniqué qu'un autre devant une arme à feu, ou des morts. 80% de ce Bunker n'a jamais mit un pied à la surface depuis l'arrivée du gaz, et encore moins y sont restés plusieurs heures. Y dormir ? Y survivre ? Faire face aux morts ? Aux survivants ? Aux chiens ? A une arme braquée sur soit ? Trouver des compromis pour éviter un massacre ? Pour sauver sa peau ? Pour avoir le temps de sauver la peau d'un autre ? Trouver la meilleur planque le temps de se soigner, d'éviter d'empirer les dégats ? Peu ont apprit comment faire, et peu auraient instantanément ces réflexes. Alors que je les ai acquis depuis des semaines. Vous l'avez dit vous même, ils attendraient de moi de prendre la meilleure décision, pas de faire une opération sur le bitume. De ça j'en serai incapable, mais de m'adapter à mon environnement .. Je suis certaine que si.

La norvégienne avait commencé par une énonciation de faits, de faiblesses conscientes. Toutefois petit à petit, elle avait prit en assurance, employant des termes parfois même trop familiers pour une discussion professionnelle. Elle avait eu le réflexe de froncer les sourcils, parfois croiser les bras, mais elle était sûre d'elle, de ce qu'elle voulait. Et puis si elle faisait des erreurs .. Elle les encaisserait. Elle n'avait pas d'autres choix, d'autant plus si la survie d'un homme ou d'une escouade reposait sur un choix qu'elle pouvait faire.