"Oh! vous devez être du service info, je vous en prie, Je m'appelle Plumay, vous pouvez entrer, il n'y a pas de manipulations en cours. Par contre vous devez enfiler une combinaison étanche pour entrer. Elles sont alimentés en oxygène par des tuyaux qui pompent depuis l'extérieur, il faudra se brancher à l’intérieur elle se gonflent une fois portées. Quand vous serez prêtes, vous pourrez entrer par le sas, il faut appuyer sur interrupteur. Je contrôlerai votre équipement une fois dans le sas, je vous y rejoins tout de suite."


Lynel était restée silencieuse le temps d’écouter les instructions de l’homme qui lui avait parlé. Elle avait parfois hoché la tête mais n’avait rien fait de plus. Habituée, elle avait gardé en mémoire tout ce qu’il lui avait demandé de faire et avait fait une sorte de petite liste dans sa tête, pour ne rien oublier. Ensuite, la brune suivi les dites instructions, elle n’avait jamais pensé un jour que tout cela ferait parti de son presque quotidien. Des fois elle se rappelait du tout début où elle était arrivée au bunker. Elle était totalement perdue à ce moment là. Mais au final elle s’était plutôt bien habituée à sa nouvelle vie.

Tout cela l’amena à enfin rejoindre l’homme et à ne plus bouger une nouvelle fois. Lynel était donc entrée dans le sas après avoir appuyer sur l’interrupteur et avait traversé l’endroit du regard. Elle s’adressa poliment à l’homme en lui disant qu’elle ferait en sorte de ne pas être trop longue et qu’elle allait éviter de déranger le laboratoire trop longtemps.

Après un court laps de temps, elle se dirigea vers le processeur où elle était censée faire quelques manipulations. Elle n’y était pas vraiment habituée, mais on lui avait appris comment faire alors elle essayait de rester calme en se disant que ça irait. Lynel avait “juste” à faire une mise à jour de ce qu’ils appelaient les “relevés de capteurs”. Il fallait qu’elle fasse attention au moindre petit détail, ou elle pourrait faire de grosses bêtises...Et bien sûr que ce n’était pas son but. Elle avait donc pris un léger temps pour fermer les yeux et se concentrer un maximum. Avec l'appréhension, le lieu où elle ne passait pas vraiment son temps libre et la combinaison, elle avait peur de se déconcentrer pour un rien. Après cela, elle se mit enfin au travail, les sourcils froncés à cause de la concentration. Elle fit tout comme elle pensait qu’il le fallait, enfin, tout ce qu’on lui avait apprit. Seulement voilà, elle oublia quelque chose de très important, dès le début de ses manipulations. Mais Lynel ne le remarqua malheureusement pas directement. Et quand elle finit enfin ce qu’elle avait à faire, quand elle soupira légèrement, soulagée et qu’elle tourna la tête légèrement vers le côté pour se détendre. Elle tiqua, et la jeune fille remarqua qu’il y avait, en effet, un gros problème. C’est seulement à ce moment qu’elle commença à paniquer.

Je devais commencer à travailler dans un peu moins d'une heure et je profitai de ce court temps libre pour me balader dans les allées du bunker. Depuis un an, j'avais désormais le plan des lieux bien en tête mais il restait toujours des endroits où je n'avais pas tellement l'habitude de me rendre et le niveau moins quatre en faisait partie. Étage uniquement aménagé pour la partie recherche, informatique, administrative et technique, il n'y avait aucune raison pour qu'une infirmière comme moi vienne y mettre les pieds. Seulement voilà, allez savoir pourquoi, j'eus une envie de changement et je délaissai les espaces communs pour m'aventurer au dernier niveau du bunker.
J'étais déjà descendue jusque là et bien que je ne m'attendais à aucun changement, je fus un peu déçue de constater que les lieux de vingt et un se ressemblaient tous. Continuant de déambuler un peu au hasard, je fus alors attirée par un bruit étonnant derrière la porte principale du laboratoire. Hésitant un instant à m'approcher, peu désireuse de tomber sur des chercheurs en plein travail qui avaient sans doute peu envie de voir une habitante les déranger, ma curiosité eu néanmoins raison de moi.

master... manquent... toi ?

Les bribes d'une conversation recouverte par un vacarme étrange se faisaient entendre derrière le panneau métallique. Me hissant sur la pointe des pieds afin de regarder à travers la vitre, le spectacle qui se dévoila me laissa un moment ébahie. Le système anti-incendie s'était déclenché, déversant alors des trombes d'eau qui remplissait peu à peu à la pièce. Sur une table, pas tellement à l'abris de l'humidité malgré tout, trônaient un vieil homme et une jeune fille apeurée. Comprenant sans peine qu'un problème les avait enfermé à l'intérieur, je me demandai un instant si un dieu n'existait pas. Qui aurait pu se douter que le seul jour où j'aurais envie de me balader ici, je tomberai sur une situation pareille...

Hm.. Heu... He ho ! Criais-je à travers la vitre en tapant contre celle-ci. Je vais vous ouvrir !

Je n'avais jamais ouvert une pote manuellement et je ne savais pas du tout comment cela fonctionnerait. Avisant le boitier métallique qui se trouvait à côté de celle-ci, je l'ouvris d'un geste nerveux et regardai les différentes options qui se proposaient à moi. Heureusement, il ne fallait pas avoir un diplôme d'ingénieur pour comprendre... L'énorme poignée qui trônait au milieu de tous ces câbles semblait limite me hurler de l'actionner. L'agrippant alors, j'ôtai la protection et en prenant ma jambe contre le mur comme appuie, je tirai de toutes mes forces vers moi. Mes muscles des bras sont à peu près aussi développés que ceux d'une adolescente, je dus donc m'y reprendre à deux fois avant que la porte s'ouvre en grinçant. Elle n'était même pas encore entièrement rabattue qu'une vague glacée déferla alors dans le couloir, trempant mes chaussures et le bas de mon pantalon. En équilibre instable, je me sentis basculer en arrière et je me rattrapai in extremis au levier, manquant de me casse la figure par terre. J'étais bonne pour retourner dans ma cellule afin de me changer...

Bordel de m...

Pataugeant dans l'eau, je me décalai alors pour jeter un oeil dans la pièce, m'assurant qu'il n'y avait pas d'autres problèmes. Inonder un laboratoire étanche en étant déjà un de masse, je n'imaginais pas ces deux-là plus malchanceux pour aggraver la situation...

Tout va bien ? Leur demandais-je tandis qu'une envie de rire totalement déplacée me prenait.

Du matériel de recherche était désormais irrécupérable et je devinais mon nombre d'outils électriques dans le même état. Il n'y a pas à dire, un accident de cette sorte n'allait pas arranger la situation du bunker... Mais étonamment, c'était le genre de petites choses qui me paraissait drôles, cela me donnait un peu comme une bouffée d'air frais au milieu de cette ambiance métallique et aseptisée...