Niveau psychologie, ce n’est pas un type méchant, loin de là. Le genre de bonhomme franc en toute situation, peut-être un peu trop ? Il a souvent ce sourire au coin des lèvres, malgré son regard lointain et pensif. Il vous sonde, vous scrute, il essaye de vous décoder, par habitude. Il reste néanmoins fidèle à ses valeurs, et loyal envers ses amis et proches. Il est du genre taquin et blagueur, mais jamais méchamment et toujours respectueux des limites. Seul réel point noir de sa psyché, il y a des sujets qu’il n’abordera pas. Chaque homme à ses limites, Sven ne fait pas exception à la règle. Des années de guerre ça marque, on peut sourire autant qu’on veut, l’esprit n’oublie pas. Marqué au fer rouge.

Il apprécie cependant quelques moments solitaires. En effet, lorsqu’il ne se détend pas ou ne mange pas au réfectoire, il lit et dessine sur sa couchette. Ce n’est pas un associable loin de là, il semble simplement apprécier certains moments avec lui-même. Le reste du temps il passe du temps à traîner et discuter quand il n'est pas en extérieur.

Il est comme tout le monde, il à ses qualités et ses défauts, il reste calme et garde son sang-froid la majorité du temps. Mais il ne faut pas essayer de briser sa bulle, son intimité, comme dit plus tôt certains sujets sont à éviter. Essayer de briser les limites pour gratter sous le masque, ça risque de l’énerver réellement. A l'instar de son caractère calme et posé, ses colères sont glaciales et son ton devient des plus tranchant.

Vous voulez qu’on parle de Sven ? Sérieusement vous n’avez rien de mieux à faire ? Eh bien… prenez place. Sven c’est le genre d’enfance banale dans la banlieue de Los Angeles, né en 1985 le bougre d'une Mère norvégienne et un Père Américain. Ce petit brun naît le 12 mars, lendemain de l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev en URSS, enfin bref, je diverge. Ce n’est pas l’enfance la plus passionnante du monde, des conneries d’ados avec les petites frappes locales, un éloignement du système scolaire pour au final finir engagé à l’armée à Camp Pendleton. Il s’est engagé à 18 ans le gamin, plein de bonnes intentions et d’idées patriotiques dont la télévision l’abreuvait. Il faut dire que le Grand Père qui avait combattu en Europe en rajoutait une couche.

Le hic, c’est qu’on est le 12 mars 2003, et que 8 jours plus tard c’est Bush qui déclare l’invasion de l’Irak, alors après sa formation on envoi le brun au casse-pipe. 1ere Division D’infanterie de l’USMC. Plusieurs rotations, de longs mois dans un pays qui n’est pas le sien, à ne même plus savoir pourquoi il le fait. Petit Américain est devenu Grand. Il a déchanté de ses idéaux politiques et patriotiques, cela ne le fait pas s’arrêter pour autant, il continue sa carrière faute de rêves et d'objectifs divergents de cette voix. Il finit par avoir une escouade sous son commandement, et ne vous inquiétez pas ! Pas de cliché de l’unique survivant, non non ! Sa carrière Militaire continue, en Irak et en Afghanistan ainsi qu'en Syrie.

Plusieurs blessures lui valent une médaille du courage mais rien d'hors normes, il finira sous-officier. Il suit en parallèle depuis son intégration à l’armée des programmes pour obtenir un niveau d’étude correct, nécessaire pour se réinsérer dans une probable future vie civile. Il continue sa carrière au fil des années, sans se démarquer plus que ça, un soldat banal parmi les autres. Il finira par raccrocher en 2017 avec l’arrivée de Trump au pouvoir. Trop vu trop fait, pour un gouvernement qui n’apporte que peu de soutien et de reconnaissance à ceux qui meurent pour lui à ses yeux.

A partir de là c’est la routine de la retraite et d’une maigre pension qui s’installe pour lui. Autant vous dire que pour quelqu’un comme Sven, la routine ça vous tue. Son passe-temps favori devient alors l’exploration urbaine, il explore les vieux bâtiments, les vieux quartiers de New York. Il arpente les toits et prends connaissance de ce vaste terrain de jeu qui s’offre à lui. Il retient par cœur les cartes, les meilleurs raccourcis. Tout New York devient alors un terrain de jeu potentiel, recelant des secrets et des histoires oubliés du temps. Chaque bâtiment c’est un bout d’histoire de cette ville qui se dessine et s’apprend. Les années passent et se ressemblent, plusieurs aventures amoureuses classiques et sans intérêt mais rien de stable. Son quartier d'urbex préféré reste Brooklyn de part sa diversité et son histoire chargée.

Vient alors les émeutes et la Grande Panique, il récupère alors son ancien matériel chez lui et s'équipe rapidement, allumant sa radio sur les fréquences d'urgence et rejoignant le bunker le plus proche. Par la force des choses ( et une pirouette scénaristique digne des plus grand films) il se retrouve alors aux portes de Twenty-One. Son CV et ses compétences font de lui un candidat excellent au poste d’un Outsider éclaireur. Tâche pour laquelle il semble se donner à fond, et s’y complaire.