PSYCHOLOGIE : Si vous lui demandez, Jospeh vous dira qu’il est un homme simple, avec des réactions banales et communes. Il n’est ni imprévisible, ni particulièrement fort, ni excessivement faible. Joseph, il a fait ce qu’il a put pour protéger sa famille, et il a échoué, et il a craqué. Il a pleuré et il a serré son chien et son fusil contre lui, croyant qu’il n’avait plus qu’à se loger une balle au fond de la gorge, mais il a tenu bon. Jospeh, c’est quelqu’un qui a pas mal de détermination et de patience. Ses longues parties de chasses silencieuses lui ont apprit à acquérir pas mal de ces qualités, comme le mutisme et la solitude, qu’il arrive à gérer a merveille. Il sait se servir d’une arme, et il estime savoir ne pas s’en servir. Joseph, c’est quelqu’un qui aurait tout fait pour protéger sa famille, et maintenant c’est quelqu’un qui ferait tout pour la retrouver.
Il pensait être prêt, quand le virus s’est propagé. Il pensait qu’après toutes ces années à écorcher son propre gibier, la vue du sang ne lui ferait plus peur. Il a eu raison. Wolff n’a aucun scrupule à se servir de sa carabine, ni de son couteau, mais Wolff est gentil, au fond, et il préfère régler les conflits de manière civilisé, même s’il arrive que son poing dérape quelques fois. Wolff c’est quelqu’un qui essaye d’être juste, autant qu’il le peut. Parfois il n’y arrive pas et il est égoïste, comme cette fois où il a refusé de faire monter une famille possiblement infectée dans sa voiture, mais c’était parce qu’il y avait sa fille, et la vie de sa fille est bien plus importante. Quand l’alarme a sonnée dans la ville et que les infos ont commencées à dire que le virus était à leur porte, il a prit sa fille, son chien et son arme sous le bras et ils ont roulés jusqu’à la ferme de son père, et ils y sont restés, autant qu’ils ont put.
Wolff il essaye d’être optimiste, la plupart du temps, parce que s’il ne l’est pas il risquerait d’en finir, et il ne peut pas faire ça, parce qu’il pense à la toute petite possibilité que son père et sa fille soient en vie.
HISTOIRE : L’histoire de Wolff est simple, au final. Né d’une mère vétérinaire et d’un père fermier, il a vécu toute sa tendre enfance a aider son père au champ, à conduire les moissonneuses-batteuses et a mettre les récoltes en silo. Wolff était un ado travailleur mais un peu rebelle, il soutenait son père sans concession mais il voulait avoir les pleins pouvoirs sur sa vie, malgré les demandes de son géniteur pour reprendre l’entreprise familiale.
Au final, à sa majorité, Wolff prit la route de la guerre et d’un service militaire court mais intense. Il s’engagea dans l’espoir de devenir cynophile et il en part une paire d’années plus tard, parce que sa mère et malade et son père ne peut gérer les frais médicaux et la ferme et le moral de sa chère et tendre. Alors Wolff rentre, épuisé physiquement et mentalement au chevet de sa mère –ou plutôt a son enterrement, parce qu’il n’était pas arrivé à temps. Alors il reste là, les bras ballants, réconfortant son père alcoolique et dépressif, gardant l’entreprise familiale à flot tant bien que mal. Et c’est dur. Parce qu’il passe ses jours et ses nuits à faire le travail de son père et qu’il ne savait pas que c’était aussi compliqué. Alors il sacrifie sa vie pendant des années, faisant des erreurs et tentant de les réparer, autant qu’il le pouvait, jusqu’à ce qu’il doive vendre pour payer l’alcool et les médicaments de son père. Il chassait aussi, parfois. Il partait en moto sur plusieurs kilomètre et traquait le gros gibier, silencieux, habitué.
Et puis un jour, il tombe amoureux.
Elle est bibliothécaire et elle a un sourire magnifique. Lui, le grand gaillard qui n’a jamais tenu un roman de sa vie croise sont regard, et au début il l’a méprise, parce qu’elle est petite et fragile et qu’elle est naïve –elle aime lire du Shakespeare et du Allan Poe et son plus grand rêve est de monter a cheval en Espagne.
Mais Wolff a envie de la revoir, étrangement. Alors il y retourne et un jour, elle lui demande s’il a pensé à rapporter le dernière livre emprunté et il l’a demandé en mariage.
Et étonnement, elle a accepté.
Et ils ont réussis, difficilement mais avec bonheur. Et leur Zoé est née, et son père a arrêté de boire, et ils ont pensé que tout irait bien, pour une fois. A quatre dans leur corps de ferme, ils ont réussis à vivre et à prospérer, et à être heureux. Ils réussirent à racheter une part de la ferme et des chevaux, parce que Madame Nason et Zoé adoraient les chevaux, et qu’ils avaient réussis à économiser un peu d’argent pour aller un Espagne. Et puis, ils ont trouvé un chien, une voisine qui vendait des chiots, et Wolff l’a prit, parce qu’il ne voulait plus être seul pour aller chasser. Un Grand bleu de Gascogne, avec son pelage gris et noir et ses oreilles tombantes.
Et tout allait pour le mieux.
Et puis, il y eu le virus.
Madame Nason succomba rapidement. Aucun ne sut comment ni pourquoi, mais elle fut retrouvée devant la maison, étendue et immobile, et Zoé fut inconsolable, et Wolff essaya d’être fort, autant qu’il le pouvait, et il pleura aussi.
Et ils vécurent, misérablement. Ils avaient la chance d’avoir une maison éloignée de la ville, et ils eurent la chance de ne pas être atteint. Un jour, Wolff partit rôder, tenter de trouver de quoi sustenter le reste de sa famille, et des vêtements plus grand pour sa princesse. Quand il revint, la maison était en flamme.
Et il erra. Longtemps. Sa carabine sur l’épaule et son chien sur ses genoux, il parcourut des kilomètres, jusqu’à n’avoir plus d’essence puis il parcourut encore des kilomètres, jusqu’à ce que son arme soit vide. Et il la porta quand même, et il continua de poser des pièges et chasser le petit gibier, et un jour, on lui ouvrit la porte du bunker 21.
Depuis quelques mois maintenant il s’intègre, tant bien que mal. Il est plutôt bon au tir, ce qui l’a grandement aidé à survivre, et parfois, il ramène de la nourriture. Pas beaucoup, mais assez pour donner une pitance a son chien pour quelques jours. Et il est assez sociable, quand même. Alors il se fait des amis, et il les voit mourir. Il est blessé, parfois, mais il continue, parce que quand il part en exploration, il espère retrouver le sourire de sa princesse, et celui de son père. Alors Wolff continue de tenir bon, pour sa famille.