Le poids dans sa paume, la matière lisse, glaciale, dure. Le poids du métal, le poids des responsabilités. Trop lourd pour elle. Trop encombrant. Lentement, comme si l’arme allait exploser dans ses mains si elle n’en prenait pas soin, la jeune femme reposa l’USP.45 sur la table et s’en éloigna. Elle était presque seule dans la pièce, un gradé dans un coin observait distraitement ses faits et gestes, mais elle se sentait isolée. Loin de tout ça, de ces armes et de cette violence et de ces vêtements pare-balles. Elle se sentait étrangère à tous ces risques. Pandore savait comment réagir en présence d’un virus mortelle ou d’une bactérie hautement infectieuse, mais elle ne savait que faire face a ce genre d’outil.
 
Un kit de prélèvement attendait déjà dans un coin de la pièce, avec une lampe torche et un filtre à air posé juste à côté. Incompréhension et hésitation. Est-ce que des bandages lui seront utiles ? Un pistolet de détresse ? Elle n’arrive pas à voir en quoi tout ce matériel pourrait servir. Des armes ? Des couteaux ? La jeune femme enfile difficilement la tenue polaire, encore un peu grande pour elle malgré les couches épaisses de vêtements qui la composent. Un bandage, fourré au fond de sa poche, parce que mieux vaut être trop équipée que pas assez, et ses doigts sont tièdes sur le métal du couteau de cuisine qu’elle attache à sa cuisse, la lame, tranchante, est rassurante contre sa jambe, et le léger cliquetis qu’elle fait en se déplaçant est un bruit étrange, mais bienvenu.
 
Et puis soudains Sven Payne entre dans la salle, et Pandore se fait petite dans un coin, attendant patiemment, assise sur le sol. Elle a des cernes sous les yeux et un mal de crâne lancinant, mais l’idée d’une mission à l’extérieur, d’une vraie recherche, d’une véritable tentative de découverte, rend son cœur pétillant de vie et d’excitation. Ses doigts fourmillent et ses jambes la démangeant et son pied frappe contre le sol, régulier, rapide, tout comme les battements erratiques de son cœur. Mais rien n’y parait, et le visage de Pandore est froid et lisse comme l’arme qu’elle a tenue et ses lèvres sont closes, mais elle écoute. L’homme n’a pas tout à fait tord, une balle la tuerait certainement, mais y avait-il vraiment un risque qu’elle se prenne une balle ? Comment était le monde dehors maintenant, après plus d’un an d’isolement ? Elle n’arrivait pas à croire que les hommes soient restés si égoïstes qu’ils tentent de s’entre-tuer, même dans cette situation. Mais elle se dit que s’ils y avaient une chance qu’ils se fassent canarder, il y en avait une qu’ils soient blessés.
 
 « - Du matériel médical serait le bienvenu aussi. » Sa voix est forte, mais cassée, comme après une longue maladie ou une nuit a crier, mais au contraire, ses corde vocales protestent parce qu’elle ne les utilise pas souvent, alors sa gorge est sèche quand elle parle et elle grince, et ce n’est pas très agréable à entendre, comme quelqu’un qui aurait fumer toute sa vie, mais Pandore se lève, doucement, silencieusement, et elle dresse le menton, parce que si on ne peut pas l’entendre, il faut au moins qu’ils la voient.

Spoiler:

Gail attendait tranquillement dans sa nouvelle chambre qu'il partageais avec un certain Sven. Se reposant quelques peu, il fu interrompu dans son inaction quand un haut gradé entra et après lui avoir rapidement demandé de confirmer être Outsider médecin, l'emmena dans les quartiers d'entrainement a grande vitesse, lui envoyant un ordre de mission au visage.

Arrivé dans la salle de réunion, il tomba sur trois personnes dépitées, un équipement plutôt maigre sur la table. Il lit l'ordre de mission, et prit un polaire. Le fusil posé sur la table, essayant de vérifier sa facture. il n'était pas du tout un expert en armes, mais en savait bien assez sur la théorie pour savoir que celle ci étaient de mauvaise facture, et leur état n'était pas encourageant. En silence, il prit le Car-15 et actionna à la main la culasse pour voir si elle grippait, et comble de la malchance, ou de la piètre qualité, il réussi à l'enrayer à la main, une balle se coinçant dans l'ouverture de sortie de douilles de la culasse.
Dans un soupire, il reposa le fusil avant de prendre de l'équipement qu'il considéra minimum.

Observant un instant les autres, il finit de prendre son équipement et lu l'ordre de mission à voix haute.

"Les détails de la mission vous seront donnés quelques minutes avant le début de celle ci. Et donc ? Les détails ?"

Equipement prit ::