Enfin ! C’était le jour J. Le grand jour. La première mission, la toute première sortie depuis que je suis au Bunker. J’étais tout excité, tout content. Cependant j’avais un peu peur, peur de louper, peur de ne pas être à la hauteur, peur que tout se finisse d’un coup comme ça, sans qu’on ait pu faire quelque chose. N’est-ce pas ce qu’on ressent quand on faisait quelque chose d’important ? Je pense que si.
J’ai tourné en rond toute la nuit, je n’arrivai pas à dormir, je n’avais pas osé réveiller quelqu’un, je n’avais pas osé sortir et aller embêter Camille. J’ai juste fixer le plafond toute la nuit en y pensant, j’étais en forme pour la mission. J’avais rejoint tout le monde, une jeune femme nous avait parlé, puis ce fut au tour de Tamara, elle parlait à tout le monde, quand elle discuta de la position de Madison, celle-ci me regarda, puis elle s’excusa et elle est partie en me lançant un dernier regard. Elle n’allait pas être là pour cette mission. On faisait toujours tout ensemble, on ne se séparait généralement jamais. C’était aussi simple que ça, nous étions très liés, mais en même temps on était distant. Elle était super mature, elle avait le sens des priorités, moi je pourrai abandonner mon repas pour aller ranger tout le dortoir comme ça.

J’ai peur.


Mais je me devais de faire mon boulot correctement, même si elle n’était pas là, je devais le faire pour survivre déjà, pour qu’elle soit fière de moi, mais surtout pour la survie de l’escouade. Je pouvais bosser même sans elle, je pouvais faire les choses sans elle, de toute façon quand on va être sur le terrain, je vais tout oublier. Je vais oublier que sans elle j’ai un peu peur. Je n’avais pas le choix après tout. J’écoutai Tamara, j’allais me retrouver avec la machine, en même temps c’était logique, il n’y avait que moi qui pouvait la réparer si jamais ça partait en steak pendant la mission. J’écoutai attentivement, puis là un homme débarqua, sûrement le remplaçant. La question concernant Madison me fit grimacer, mais je n’avais pas vraiment le choix de répondre, je savais ce qu’elle avait, ce qu’elle allait faire, mais sans vraiment le savoir vous voyez, c’est compliqué, mais il fallait que je réponde, il faut qu’on évite la panique générale, les doute, les perturbations pour une simple absence, j’ai parlé assez fort pour que toute l’escouade et le nouvel arrivant entendent bien.


Oui rien de grave n’est-ce pas ? Bien sûr que oui ce n’est rien de grave. Si on avait des questions ? Pff. Ouais, mais une question idiote.


Ouais j’avais une façon particulière de demander les choses, mais c’était comme ça. Je me suis approché des armes, je savais réparé, mais je ne savais pas utiliser, alors j’ai juste pris une batte de base-ball. C’était pratique, léger et efficace, moins efficace qu’une arme à feu, mais tout de même assez efficace pour vaincre quelqu’un. Je suis retourné à ma place en attendant les autres ordres et en observant tout le petit monde.

C'était étrange de partir sans Madison, vraiment étrange, mais il fallait assurer, ne penser qu'à une chose : La mission.