Tête brûlée et Défi

ft. Mills Koch

Je n’en pouvais plus de rester enfermer dans ce foutu Terrier. Il fallait que je sorte. Je ne sais pas si je vous l’ai dit mais je suis claustrophobe, et cet endroit me fait particulièrement angoisser. Mais j’avais fini par m’y habituer. Et ce gosse, Jonathan. On ne se parlait jamais, juste pour se dire bonjour. C’était con, on se voyait tous les jours depuis 6 mois, et seulement des « Bonjour ». Mais il était dans ses trucs, et moi dans les miens. On n’avait pas le temps de discuter. Je me levai et repoussai ma chaise. Mais je me sentais un peu injuste vis-à-vis du gamin. Il n’avait que 21 ans, je doutais qu’il puisse s’occuper de tout ce qu’il y avait à faire tout seul. Mais il travaillait beaucoup mieux aujourd’hui, 100 lignes en 10 minutes ce n’est pas négligeable pour son âge. Meh, il pourra s’en occuper seul. Je sortais donc et me dirigeai vers les escaliers, pour aller au niveau -1, à la salle d’entraînement. J’avais besoin de tataner un « Dummy » comme j’aimais les appeler. En montant les marches, je réfléchissais à la possibilité de faire une candidature pour devenir l’unité Assaut de l’escouade Bravo. J’avais besoin de revoir cette terre, j’avais besoin de sortir de cet infrastructure en béton armé. Ces escaliers auront eu raison de moi ! J’étais épuisé en arrivant au palier de l’étage -1. Mmmmmh… Humez-moi cet air plein de sueur. C’est immonde. Mais il restait un mannequin de libre ! Cool ! Je prenais une réplique de couteau en bois, destinée à l’entraînement, et commençait enchaîner les pieds, les poings, et les coups de couteau. Mais un Dummy ne bougeait pas, ne se défendait pas, et je ressentais beaucoup moins d’adrénaline que la première fois que j’avais dû me battre, un jour où le MI5 m’avait coincé. Je me rappelais, j’étais sous le bâtiment, dans les égouts, et je devais récupérer des preuves sur des activités illégales qu’ils menaient en Russie. Mais tous leurs fichiers étaient marqués, si on les volait ils détruisaient le disque dur les contenant. J’avais réussi à contourner cette sécurité, mais le temps que je le fasse, ils m’avaient repéré. Donc j’avais rangé mon matos en vitesse, et étais ressorti, mais deux m’attendaient déjà, leurs flingues braqués sur moi. J’ai toujours deux couteaux dans leur étui au niveau de mon cou, et me faire mettre les mains sur la tête à distance de mes bras était une erreur. Je les avais plantés dans leurs mains pour qu’ils lâchent leurs Magnum, mais une balle qui partit butta sur ma clavicule et la brisa. Mais je réussi à aller jusqu’au fourgon venu me chercher. Une voix me sorti de mes rêveries :
« Fais attention, ton coup de pieds retourné était de biais et tu tiens mal ton arme »
Je me retournai pour voir qui s’adressait à moi de la sorte. Une jeune allemande, qui devait avoir entre 20 et 25 ans, venait de m’aborder avec cette remarque. Elle portait un legging large et un T-Shirt flottant. Ses cheveux blonds étaient attachés en queue de cheval, et ses yeux étaient bleu clair.
« Je tiens parfaitement bien mon arme, et je voulais toucher le haut du sac. Excuse-moi d’être brusque, mais je ne te permets pas de me reprendre »

Tête brulée et Défi

ft. Mills Koch

Ça y est, je la reconnaissais, c’était Mills Koch, une entraîneuse qui passe sa journée à reprendre les gens sur leur façon de s’entraîner. Vu sa réaction, ça n’allait pas s’arrêter, et même. Ça allait devenir très intéressant :
« Tu voulais peut-être toucher le haut du sac, mais ton pied était tout de même trop de biais. Si ton adversaire avait été le moindrement préparé, il aurait pu parer ton coup avec facilité… et peut-être briser l’un de tes os scaphoïdes. De plus, je persiste à dire que tu tiens mal ton arme… »
Alors, elle tenta de me désarmer avec une technique que je ne connaissais que trop bien, je devais avaler une goutte de tabasco à chaque fois que mon entraîneur me la faisait lâcher. Et j’en ai descendu 2 bouteilles avant de réussir à résister et à riposter. C’était la seule fois où j’avais réussi à le faire d’ailleurs. Donc au lieu de tenter de résister, j’inclinai mon poignet pour que le couteau soit éjecté en direction de mon autre main et le rattrapai. Elle avait l’air un peu surprise par ma façon de la laisser me désarmer, et j’en profitai pour lui envoyer un coup puissant (mais mesuré, le but n’était pas de la tuer) au plexus solaire avec le manche de la réplique.

Tête brulée et Défi

ft. Mills Koch

Bien. Le combat avait commencé, et je ne comptais pas la laisser gagner. Je lui ferai cracher qu’elle s’est trompée, même si je dois cracher moi aussi cracher une dent. Tout le monde s’étaient arrêtés et nous regardaient. J’entendais quelques paris qui s’échangeaient et des encouragements pour l’entraîneuse ; Le problème, c’est que j’allais gagner. Je saisissais le couteau, lame vers le bas, et criais :
« En garde ! »
Je réfléchis à toute vitesse, en gardant un air impassible et sûr de moi. Je voyais quelques failles dans sa garde, mais peut-être que c’était calculé. Pour ne pas prendre de risque, je décidais de faire une feinte.  Je m’élançais vers elle en envoyant mon poing, lame du coté tranchant, vers sa gorge, tout en préparant un balayage du pied au cas où elle prendrait.

[HRP] Les règles: