13h36 - 24/12/2021
Bunker Coronis - Compartiments

Alors que le système incendie m'inonde le visage d'eau, je sursaute et reprends mes esprits. Agars, je fixe la pièce sans comprendre. De l'eau, mais qu'est-ce qu'il se passe ici !? Je m'appuies sur mon bras pour me redresser. Mauvaise idée. Immédiatement, je m'étale de tout mon long sur le côté, le bras me brûlant comme si l'on avait mis du métal en fusion à la place des vaisseaux sanguins. Je grogne, je jure. Je me rassois. Nouvelle tentative, cette fois en poussant sur les jambes et en glissant le long du mur. Ca marche, mais problème, je me redresse trop vite et je suis pris de vertiges aussitôt debout. Je manque à nouveau de tomber. Je me rattrape in extremis en posant le genou à terre, mais le choc avec le sol m'envois un éclair de douleur qui me paralyse le bas de mon corps l'espace d'un instant. Je ferme les yeux, je respire à fond et j'essaye de reprendre le contrôle. Alors que je les rouvrent, mon regard se porte sur mon Desert Eagle, resté là où il avait échoué un peu plus tôt. J'étends le bras et le remet dans son holster, et bien qu'il ne pèse pas lourd, juste le fait de le prendre à la main me tire une grimace. L'espace d'un instant, je reste sans bouger. Puis pris d'un doute, je vérifie que je n'ai pas perdu mon HK416. Non, il est toujours là, bien sanglé sur le côté. Après quoi, je me concentre sur ce qui m'entoure. Enfin, autant que mon esprit embrumé me le permet. Je remarque qu'une fine couche d'eau commençe à se former et je me dis qu'il vaut mieux sortir de là au plus vite. Après un rapide tour d'horizon, je trouve ma voie de sortie en apercevant la bouche du conduit qui s'était effondré un peu plus tôt. Je me remet sur pieds, plus lentement cette fois, pour éviter les vertiges et avance prudemment vers l'ouverture de celui-ci. Alors que je l'atteins, je suis pantelant et en nage.

Alors que j'essayais de me remettre de mon effort, le conduit me renvoya les échos d'un cri, suivit d'une détonation avant de laisser place au silence. Je reste figé de longues secondes avant de constater l'absence de Romane. Pris d'effroi, l'adrénaline reprit le contrôle de mon corps, et me voilà en train de remonter le conduit aussi vite que son étroitesse me le permet - c'est à dire pas bien vite entre nous soit dit. Bien qu'assez court, le temps que je me rapproches de sa sortie, l'adrénaline avait en grande majorité laissée place à une froideur qui commençait à ankyloser la totalité de mon corps. Mais au plus profond de moi, je savais que si je m'arrêtais là, ce serait définitivement la fin. Puisant dans les toutes dernières forces que je possédais, je parvins miraculeusement à sortir du conduit. Enfin sortir... Qu'est-ce que je racontes. Tomber ou m'effondrer lamentablement sur le sol, serait la manière la plus juste de qualifier ma sortie du boyau. Mais à ce moment là, cela n'avait guère d'importance, car avant même que mon corps ne touche le sol, la dernière once de conscience m'abandonna et se fut de nouveau le blackout.

L'instant suivant, le groupé réuni au -1 remontait les escaliers la précieuse pompe avec lui, cela regroupant alors toute l'équipe ou presque... l'alarme de quarantaine se stoppa ensuite net, laissant place à un silence béant et tout ce qui auparavant semblait se dérouler si rapidement avançait maintenant à une allure presque sous marine jusqu'à ce qu'un grondement se fasse entendre à travers tout le bunker, celui-ci recouvrant le bruit de l'eau s'écoulant sur le sol. Le grondement semblait se rapprocher, comme si une horde venait à se déplacer. Mais ce qui se profilait était bien pire. Plus que jamais il était urgent de quitter ce bunker, tout reposait désormais sur les épaules de Nyx Svan et sa capacité forcer le dispositif d'ouverture du bunker 41, mais une question persistait toujours, pouvez-vous réellement mettre votre vie entre les mains d'un inconnu ?

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